Episodes

Friday Dec 10, 2021
Vivre sa foi au 21 ième siècle, séance no 11, Réal Gaudreault
Friday Dec 10, 2021
Friday Dec 10, 2021
Au menu ce soir
Au cours de l’histoire de l’Église, les chrétiens ont souvent cédé à des paniques intempestives en réaction à des évènements majeurs sur lesquels ils n’avaient pas le contrôle. Toutes les fois qu’un incident est venu perturber leur sécurité souvent trop ancrée dans la tradition et le confort ecclésial acquis, ils se sont repliés sur l’éveil prophétique de la fin des temps. Chez certains chrétiens, l’équation est simple : quand ça ne va pas comme ils le souhaitent, c’est que Jésus revient bientôt sur le nuées.
Qu’on en commun la chute de Rome en 410, l’invention de l’imprimerie en 1454, la Réforme protestante du 16e siècle, la Révolution française de 1789, les révolutions industrielle, technique et scientifique du 19e siècle, la montée du communisme en 1917 et du Nazisme en 1933? La panique, oui, les chrétiens ont paniqué et manifesté leur désolation en annonçant le déclenchement de la séquence prophétique menant à la fin des temps. Le problème avec cette réaction est qu’à chaque fois, les chrétiens se sont fourvoyés.
En ces temps pandémique actuelle, une partie de l’église sombre une nouvelle fois dans une lecture apocalyptique de l’évènement. La question qu’il importe de se poser ici est la suivante : d’où viennent ces états de paniques et quels sont les mécanismes qui les déclenchent une fois encore?
La réponse : la peur, la peur de l’inconnu.

Thursday Dec 02, 2021
Vivre sa foi au 21ième siècle séance no 10, Réal Gaudreault
Thursday Dec 02, 2021
Thursday Dec 02, 2021
Au menu ce soir :
Nous assistons en ce moment à l’effondrement de la civilisation occidentale qui s’est amorcé après la Deuxième Guerre Mondiale. L’Europe de l’Ouest et l’Amérique qui incarnaient jadis la force des valeurs judéo-chrétienne culbutent en ce moment dans un néant idéologique et chaotique comparable à ce qui s’est produit dans l’histoire sous d’autres grandes civilisations.
Si l’Église en Occident a prospéré en se créant un modèle ecclésial dans ce modèle politique existentiel, pourra-t-elle survivre à son effondrement? A-t-elle absolument besoin d’une Amérique forte et chrétienne pour faire rayonner le message de l’Évangile et lui faut-il nécessairement ce modèle ecclésial pour en assurer le succès?

Thursday Dec 02, 2021
Prédication 28 novembre 2021, Réal Gaudreault lettre aux Romains no 37
Thursday Dec 02, 2021
Thursday Dec 02, 2021
La Loi et la grâce (Rom 6 : 14-18)
Lettre de Paul aux Romains (Séance 37)
Que savons-nous de la Loi sinon qu’elle inspire la rigueur, l’exigence, l’obligation, la soumission, la sévérité, le jugement et la condamnation. Que savons-nous de la grâce sinon qu’elle est invitante et bienveillante, qu’elle exprime le pardon des fautes qu’éclaire la Loi par le don immérité de Dieu pour le pécheur. En quelque sorte, Loi et grâce dans leurs définitions respectives se présentent comme des moyens qui s’opposent.
Si la Loi vient fermer la relation harmonieuse avec Dieu en vue d’une condamnation sans espoir, la grâce ouvre toute grande l’avenue relationnelle avec ce même Dieu en vue de ce qu’il y a de meilleur en Lui. Présenté de cette manière, nous choisissons la grâce qui semble tellement invitante en ce qu’elle n’exige rien du pécheur au nom d’un nouveau profile relationnel avec Dieu beaucoup moins exigeant que la Loi.
Sauf que, l’apôtre Paul ne l’entend pas exactement de cette manière dans sa lettre aux Romains. La grâce n’est en rien l’abaissement des standards de la Loi car, comme la Loi, elle veut éradiquer le pouvoir du péché en nous. « 14 Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. 15 Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce ? Loin de là ! » Rom 6 : 14-15
Ce qu’il y a de curieux en ce texte de Paul est qu’il renverse les pôles de la Loi et la grâce dans leur rapport avec le combat contre le péché. Oui parce que normalement, c’est la Loi qui le mieux instruit l’homme à ne plus pécher. C’est l’obéissance à la Loi qui devrait le mieux nous fournir les armes contre le péché. À l’opposé, la grâce semble dire que Dieu ne tient plus compte du péché de l’homme gracié. Comme s’il n’y avait plus de combat à mener car Dieu en nous offrant le pardon, fermait désormais les yeux sur ces fautes.
Bien des chrétiens en viennent à penser que sous la grâce le péché et ses conséquences n’ont plus d’importance pour Dieu, il ferme les yeux. Or, l’apôtre affirme plutôt en Romain 6 : 14-15 que la grâce est offerte par Dieu comme un moyen plus efficace que la Loi pour briser le pouvoir du péché en nous. Autrement dit, là où la Loi a échoué dans son combat contre le péché, la grâce est victorieuse. Comment cela est-il possible? C’est ce que nous examinerons ce dimanche dans la prédication de l’Église En Chemin.

Thursday Dec 02, 2021
Prédication 21 novembre 2021, Réal Gaudreault Lettre aux Romains no 36
Thursday Dec 02, 2021
Thursday Dec 02, 2021
De la pire des nouvelles à la plus grande des bonnes nouvelles
Lettre de Paul aux Romains (Séance 36)
Dès qu’il est question de péché, il y a toujours un petit quelque chose de sombre qui remus dans mon esprit. Ce mot évoque le souvenir d’un mal que je porte en mon cœur, un mot qui réveille le malaise et l’inquiétude, voire le tourment. Et même si je maitrise le discours qui traite de la grâce et du pardon, même si je possède l’art d’en discourir pour encourager ceux qui traversent les sombres vallées de l’ombre de la mort, il m’arrive d’en parler avec un cœur abattu. N’est-ce pas là aussi votre expérience de croyant?
Le péché c’est la mauvaise nouvelle, c’est le rappel de tout ce qui me détruit et ravage ma vie, c’est le souvenir douloureux des relations brisées, c’est l’agonie de l’attente de la délivrance qui tarde à venir et qui me laisse poiroter dans l’abime de ce mal qui garde mon cœur loin du repos. Oui mais…
Voilà pourquoi nous évitons d’en parler, même dans nos églises. Comme si le sujet devait être classé dans la filière des thématiques négatives à éviter. Mais c’est une erreur. Évidemment, discourir des péchés des autres est une autre forme d’égarement qui nous maintient dans l’aveuglement de nos propres fautes. Voilà pourquoi il faut en parler pour ce qui nous concerne nous-mêmes et cesser d’accuser.
Il faut donc en parler avec le courage d’un pécheur qui se sait parfaitement pardonné et gracié. C’est justement parce qu’en Jésus-Christ je trouve celui qui me lave de toutes mes iniquités, qui efface ma honte et mes regrets que je peux enfin m’aventurer sur ce délicat terrain car dans les faits, puisque je suis éternellement pardonné de mes fautes, je ne dois plus craindre d’y faire descendre la grâce et l’amour de Dieu dans les décombres de mon cœur égaré.
Mais pourquoi y descendre si j’en suis éternellement pardonné? Parce que si le péché ne change plus rien à ma destinée éternelle, il impacte néanmoins ma vie terrestre et c’est aussi dans cette vie ici-bas que la grâce, la bonté et le pardon divin me sont les plus nécessaires.

Friday Nov 19, 2021
Prédication 14 novembre 2021, Réal Gaudreault
Friday Nov 19, 2021
Friday Nov 19, 2021
« Que le péché ne règne donc point » (Rom 6 : 12)
Il y a pour moi bien pire à redouter que la corruption des grands de ce monde, que la bêtise humaine en général ou les égarements des chrétiens. Notre pire ennemi, celui-là même qui nous causera les plus grandes déceptions séjourne en nos propres cœurs.
Oui, je voudrais bien que le péché ne règne plus dans mon corps mortel mais on dirait que ce vieil Adam pécheur me tient enchaîné comme un esclave, ne laissant à mon âme aucun repos. Je voudrais de tout mon cœur vivre les délices du triomphe de la grâce sur cette vieille carcasse pécheresse qui prend plaisir à nourrir ma honte. J’ai tout fait pour la vaincre : j’ai prié, j’ai jeûné, j’ai supplié, j’ai hurlé, j’ai pleuré ma détresse à Dieu de me sentir si indigne par la corruption de mes propres vices. Combien de fois me suis-je senti comme un imposteur au milieu des saints.
Je crois que cela résume assez bien les sentiments toxiques que ressentent la plupart d’entre nous devant notre faiblesse humaine lorsqu’elle se frotte à l’exigence des textes de Romains 6. Dans les versets 12 et 13, l’apôtre partage trois déclarations qui situent le chrétien dans sa responsabilité face au péché :
Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel
- N'obéissez pas à ses convoitises
- Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité
Comme moi, vous êtes probablement troublé devant la force de ces trois énoncés qui se présentent tout à coup sans avertissement pour rappeler la misère du péché qui domine nos cœurs et nos actions. Jusqu’au verset 11 du chapitre 6, tout allait bien, la grâce de Dieu coulait à flot nous laissant se délecter des délices du pardon qui chasse toute crainte du jugement. Mais voilà, ces trois énoncés nous ramènent à la cruelle réalité de nos cœurs où règne encore quelques vestiges désolants de l’ancien locataire, Adam.
Comment comprendre ce texte qui élève au-delà de ce qui nous semble possible les exigences du triomphe sur le péché?

Friday Nov 19, 2021
Vivre sa foi au 21 ième siècle séance no 9, Réal Gaudreault
Friday Nov 19, 2021
Friday Nov 19, 2021
Au menu ce soir:
- Les chrétiens et la politique : l’avancement du Royaume de Dieu sur Terre est-il dépendant des avantages politiques.
- Autorités séculières et autorités spirituelles.
- Dietrich Bonhoeffer : Résistance et soumission.On répète trop souvent que Dietrich Bonhoeffer est un héros de la résistance Allemande qui fût pendu un mois avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale parce qu’il aurait participer à un complot visant à faire assassiner Adolf Hitler. Cette version de l’histoire est celle qu’on aime se raconter pour dire qu’à l’exemple de Bonhoeffer, il faut résister et se tenir debout devant un gouvernement tyrannique qui glisse vers le totalitarisme. Or, la vraie histoire de Bonhoeffer est magistralement différente de cette version romantique du fervent héros chrétien.

Sunday Nov 14, 2021
Vivre sa foi au 21 ième siècle séance 8, Réal Gaudreault
Sunday Nov 14, 2021
Sunday Nov 14, 2021
Triomphe et déroute du christianisme en Occident
Même si l’idée ne fait pas très plaisir à entendre, le christianisme recul en Occident depuis quelques décennies. Malgré la modernisation des célébrations ou la qualité des contenus théologiques, un fait demeure, pas moins de 85% des jeunes ayant grandi dans un milieu chrétien y renoncent une fois arrivés à l’âge adulte. Cette statistique montre que l’Église ne rejoint plus les gens de ce monde avec l’Évangile, c’est davantage ce monde et ses valeurs qui rejoignent efficacement l’Église.
À ne pas en douter, la Pandémie des deux dernières années a certainement contribué à enfoncer le pieu un peu plus profondément au cœur des églises qui peinent à retrouver leur vitesse de croisière. Rien de très réjouissant à première vue.
Ce soir, nous allons tenter de comprendre ce phénomène en vue de mieux saisir ce qui se trouve au cœur de cette dérive. Nous allons aussi nous attarder au dessein de Dieu dans l’expectative de ce désengagement spirituel dans nos sociétés post-modernes. Les questions qui sont relevées ici sont : Où est Dieu en ce moment dans cette affaire? Dieu aurait-il perdu le contrôle de son dessein salutaire pour l’humanité?
Même si cela apparait d’abord comme une période sombre de l’histoire de l’Église, il y a peut-être quelques rayons lumineux au regard de l’Écriture qui nous rappelle qu’au-delà des apparences, « c’est le dessein de l’Éternel s’accompli. »

Sunday Nov 14, 2021
Prédication 7 Novembre 2021, Dr. Guillaume Bourin Theo.
Sunday Nov 14, 2021
Sunday Nov 14, 2021
« Quand tu seras revenu, affermis tes frères » (Luc 22: 31-34)
dimanche 7 novembre Invité spécial : Guillaume Bourin

Friday Nov 05, 2021
Vivre sa foi au 21 ième siècle séance no7 Réal Gaudreault
Friday Nov 05, 2021
Friday Nov 05, 2021
Au menu ce soir
- Avec foi ou avec anxiété, en ces temps de pandémie, lequel de ces deux états d'esprit triomphera de l’autre?
- Le syndrome de Marthe : marcher avec Jésus dans une foi approximative.
- Les droits et libertés, une valeur libérale de premier plan en démocratie, mais aussi une arme à double tranchant pour
l’Église.
l’Église.

Friday Nov 05, 2021
Prédication 31 Oct 2021, Réal Gaudreault
Friday Nov 05, 2021
Friday Nov 05, 2021
Baptême et conscience de l’homme Rom (Séance 34)
S’il est un sujet dont on se parle peu souvent en église, c’est bien celui de la conscience, cette faculté quelque peu difficile à cerner et qui pourtant joue un rôle de premier plan dans le développement d’une vie mature en Christ. Non pas la maturité qui provient d’une connaissance exhaustive de l’Écriture mais la maturité qui vient d’un éclairage intérieur que cet Écriture produit en nos cœur.
Affirmer, annoncer, proclamer, exhorter et prêcher la vérité sont des actions qui n’ont d’autres supports que des habiletés intellectuelles très utiles pour montrer extérieurement tout ce dont nous sommes capables. Par ces habiletés, je peux décrire et décortiquer le mal et le bien et expliquer à mon auditoire quelle conduite le Seigneur s’attend d’eux. C’est un art que nous maitrisons tous que celui de dire à l’autre qu’il est dans l’erreur, de voir son mal à lui. Mais il est immensément plus complexe de visiter son propre cœur et laisser la lumière de l’Esprit-Saint en éclairer les moindres recoins ténébreux.
Le cœur de l’homme est un gouffre sans fond. Comme disait le prophète : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? » (Jér 17 : 9)
L’Écriture traite abondamment de la conscience et notamment en rapport avec le baptême du chrétien. En 1 Pierre (3 : 15), l’apôtre affirme que : « Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, »
Il y a dans le baptême bien plus qu’une simple immersion dans l’eau, c’est un engagement nous dit l’apôtre Pierre, une requête, une demande qui implique notre conscience. Par le baptême, nous nous engageons à prendre soin de notre conscience car celui qui la néglige pourrait faire naufrage par rapport à la foi nous dit Paul : « en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. » 1 Tim 1 : 19
C’est aussi dans ce rapport à la conscience que nous grandissons vraiment en maturité devant le Seigneur par la communion spirituelle qui nous engage devant Lui. Non plus une vie de prière qui supplie Dieu de changer l’autre, mais de me faire voir mon propre mal, celui que je ne soupçonne à peine, ce mal que j’excuse, ce mal que j’arrive même à transformer en vertu.
En son âme et conscience et en sa position de racheté, le chrétien n’est plus coupable devant Dieu parce que l’œuvre de Christ libère sa conscience de la culpabilité du péché. En J-C, le croyant est dégagé éternellement des effets destructeurs de la culpabilité que sa conscience lui envoie.
Mais sur le plan de son humanité, il doit apprendre à gérer sa conscience en conformité avec la double réalité qui est sienne : sa condition pécheresse et sa condition de justifié. Voilà pourquoi il doit prendre soin de sa conscience afin d’avoir toujours devant ses yeux, un éclairage net de ce qui est bien et mal, non chez l’autre mais en son propre coeur.
Version: 20241125

